FRANK SMITH À LA MAISON DE LA POÉSIE, PARIS

Double événement mercredi 13 mai à 22h30 à la Maison de la poésie:


DANS LOS ANGELES (60’)

ATELIER DE CREATION RADIOPHONIQUE / FRANCE CULTURE
Un essai radiophonique de Frank Smith



Réalisation Marie-Laure Ciboulet
Avec les voix d’Olivier Steiner et Laura Revelli Beaumont

et les intrusions d’Emmanuelle Riva et de Laurie Anderson

 

A travers l’agglomération en expansion continue et en recomposition infinie que constitue la ville de Los Angeles, au cœur de cette galaxie urbaine d’une vitalité inépuisable, ville-monde posée sur une faille géologique d’où peut surgir la destruction, encerclée par la mer et le désert, on circule par la parole et en voiture. Des voix, des sons et des ritournelles surgissent.
Le colporteur comme guide dans cette traversée continue est comme un détective mais en-deçà encore du privé, à la façon dont il est vivant dans le roman noir américain. Il ne sait pas qu’il est privé, qu’il enquête, cette enquête se fait malgré lui, elle le porte aux quatre coins de la ville, le mêle, le trimballe dans le trafic. Il y a là une tentative de le cerner à chaque carrefour où il passe, dans les méandres du maelström autoroutier, chaque fois qu’il trace et traque le langage. Bien sûr, « notre héros », il n’enquête que sur lui-même, contre lui-même, et le lieu d’investigation s’étend, au final, outre la Californie : par-delà le monde entier.

 

Le texte dont est issue cette pièce sonore est publié au éditions Le Bleu du ciel (février 2009).

“Cent pages, presque autant de textes brefs et denses, comme des plaques un peu liquides, chacune liée à un point précis de la ville. Mais le narrateur (parce qu’un récit s’ébauche, se centre autour de la notion de colporteur) est continuellement en mouvement dans la ville, un trajet comme cette ville qui n’a pas de centre, une ville qui ne se reconnaît plus d’un nom à l’autre nom, et qui exige l’habitat provisoire de la voiture comme seul trait commun.

 

De quelle façon aborder la complexité de Los Angeles, avec quels mouvements, quels arrêts, quel travail sur l’image, quelle saisie des silhouettes, visages, noms, enseignes, et quelles permanences au contraire ?
Et bien sûr, dans cette mise à l’épreuve, c’est la prose elle-même qu’on interroge.” François Bon

 

 

 

EUREKA
Un film de Frank Smith

 

 

Avec Victoria Ambrosini, Olivier Steiner, Aurore Clément, Tcheky Karyo & Michael Lonsdale

 

Image & montage Arnold Pasquier
Musique Martin Davorin Jagodic

 

Février 2009, 35’, DVCam, Stéréo

 

A Eureka, une ville banale de Californie, tu les vois. Partout. Deux silhouettes fragiles et prêtes, tendues. Dans la foule de la ville, les Américains, ils sont là.
Tu les vois.
Tu les entends aussi ?

 

 

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